Après Kolwezi, le flambeau est désormais entre les mains du Kwilu. La 13ᵉ Conférence des gouverneurs, prévue prochainement dans cette province de l’ouest du pays, suscite déjà de vives interrogations. Principal motif de doute : l’état alarmant des infrastructures à Bandundu, chef-lieu de la province.
Lors de la dernière conférence tenue à Kolwezi du 10 au 13 juin 2025, les délégations ont été impressionnées par la qualité des infrastructures modernes : routes bien tracées, hôpitaux rénovés, salles des congrès inaugurées par le Chef de l’État. Le tout, reflet de la gouvernance proactive de la gouverneure Fifi Masuka, qui a su rehausser le niveau.
Mais ce standard élevé devient un défi pour les autres provinces, en particulier le Kwilu, appelée à accueillir la prochaine édition. Et pour cause :
Infrastructures routières délabrées, parsemées de nids-de-poule ;
Manque d’hébergements adaptés pour une telle envergure d’événement ;
Insécurité persistante, notamment avec le phénomène Mobondo ;
Accessibilité problématique, surtout depuis Kinshasa, siège des institutions.Un ressortissant du Kwilu résume l’impasse :
« Bandundu n’a pas les capacités logistiques pour accueillir une telle rencontre. Peut-être qu’elle sera déplacée à Kikwit, plus accessible par la Nationale n°1. »
Ce débat révèle une fracture d’aménagement entre les provinces. Il ne s’agit pas seulement d’organiser une conférence, mais de mettre à nu les disparités en matière de développement. La question devient donc :
La conférence aura-t-elle lieu à Bandundu, au prix de multiples improvisations, ou sera-t-elle relocalisée vers une ville plus équipée comme Kikwit ?
Le gouvernement central, tout comme les autorités provinciales du Kwilu, sont désormais face à une équation logistique, politique et sécuritaire.
Nestor Fuluma