Dans un jugement historique, le tribunal militaire de garnison de Butembo siégeant en chambre foraine à musienene chef-lieu de la chefferie de baswagha dans le territoire de lubero, a prononcé, vendredi 28 février des peines de mort à l’encontre de cinquante-cinq (55) millitaires accusé des plusieurs griefs graves liés à des violences contre des civils, et des violations des droits humains.
Le tribunal militaire a jugé en dernier ressort un groupe de 66 militaires, principalement issus des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), accusés de meurtres, viols, pillages, vol, dissipation des munitions, fuite devant l’anemi et autres infractions, à l’encontre des populations civiles de la commune de lubero, kimbulu, musienene et aux environs de Butembo. Parmis les prévenus, deux dames civiles poursuivies pour espionnage et trahison, et deux Wazalendo ont été traduits devant la juridiction militaire pour pillage.
Ces actes ont été documentés dernièrement par la société civile, défenseurs des droits humains, et des témoins, qui ont dénoncé un climat de terreur imposé par certains éléments des forces de sécurité.
Le verdict du tribunal militaire a abouti à la condamnation d’un soldat à 5 ans de servitude pénal tandis un autre militaire a été acquitté faute de preuves suffisantes. Le tribunal s’est déclaré incompétent pour juger six (6) prévenus. Les condamnés devront également verser des réparations financières aux victimes des violences.
Le major Georges Nkuwa, auditeur de l’auditorat garnison de Butembo, a déclaré lors de la lecture du jugement : « Cette décision fait suite à des enquêtes approfondies et à des témoignages accablants de victimes qui ont été courageuses dans leur volonté de voir justice être rendue. Le tribunal a agi conformément à la loi, et cette décision envoie un signal clair à ceux qui croient que l’impunité existe pour les crimes commis par les membres des forces de l’ordre.»
Les accusations ont été soutenues par des témoignages de victimes et des enquêtes menées par des organisations de droits humains qui ont collecté des preuves photographiques et des documents d’enquête.
Maua Grace