À Bena Mukangala, dans la province du Kasaï central un phénomène étrange sème la panique dans le quartier Tukombe , non loin de la paroisse Sainte Marie.
Depuis plusieurs nuits, des hurlements de hiboux retentissent avant même que l’obscurité ne tombe complètement. Ce comportement anormal de ces oiseaux nocturnes intrigue et inquiète les habitants.
Les cris lugubres, résonnant dès le crépuscule, sont perçus comme un signe de présence mystique et malveillante. Dans cette région où les croyances ancestrales restent profondément enracinées, nombreux sont ceux qui y voient l’œuvre de sorciers. Le lien entre les hiboux et les pratiques occultes est souvent évoqué dans la culture locale, ce qui ne fait qu’alimenter la peur.
« Ce n’est pas normal. Les hiboux ne crient pas à cette heure-là. C’est un mauvais signe », déclare un habitant visiblement troublé. L’inquiétude est palpable dans les discussions de ruelle comme lors des rassemblements à l’église. Certains affirment même avoir vu des ombres étranges rôder autour des maisons à la tombée du jour.
Ce climat de peur indispose la vie quotidienne. Plusieurs familles hésitent à laisser leurs enfants sortir le soir. D’autres organisent des veillées de prière, espérant éloigner ce qu’ils considèrent comme une menace surnaturelle.
Les autorités locales n’ont pas encore réagi officiellement, mais des voix s’élèvent pour demander des investigations et des sensibilisations afin d’apaiser les tensions. En attendant, le quartier Tukombe vit au rythme des hurlements, entre peur, incompréhension et quête de réponses.
Nestor Ilo
