Kinshasa – L’analyste politique Graddy Oloko revient sur la récente décision de l’Assemblée nationale à l’encontre du ministre de la Justice Constant Mutamba, et déclare sans détour : « Je ne suis pas étonné, la messe était déjà dite depuis longtemps. » Selon lui, le sort de Mutamba était scellé dès l’instant où ce dernier a eu le courage d’instruire l’auditeur militaire d’ouvrir un dossier contre l’ancien président Joseph Kabila.
« J’avais déjà prévenu lors de l’un de mes passages à la télévision : ce geste allait marquer la fin politique de Mutamba. Le système politique congolais ne pardonne pas ce type d’audace. », rappelle-t-il.
Dans son analyse, Graddy Oloko dresse un constat alarmant de l’état de la justice en RDC : « Nous, la jeunesse actuelle, avons compris quel genre d’acteurs politiques nous avons. On le voit bien avec le refus d’autoriser des poursuites contre un ancien ministre des Finances. La justice est malade, et la conscience politique est déjà enterrée. »
Malgré tout, il exprime son admiration pour Constant Mutamba : « Je le dis haut et fort : Constant Mutamba est, à mes yeux, le meilleur ministre de la Justice que mon pays ait connu depuis son indépendance. Il a osé là où beaucoup ont choisi le silence. »
Et de conclure avec une note de foi et d’espérance : « Au-delà de la justice des hommes, il existe la justice de Dieu. »
LA REDACTION