L’accord signé le 27 juin 2025 à Washington entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda continue de susciter des réactions au sein de la classe socio-économique congolaise.
À Butembo, Asifiwe Kanduki, coordonnateur du mouvement citoyen Table Ronde, dénonce un texte qui, selon lui, « viole la souveraineté de la RDC » et « facilite l’accès des étrangers aux ressources minières congolaises ».
Dans une déclaration faite ce vendredi 4 juillet, cet activiste critique vivement le contenu de l’accord : « Le gouvernement congolais est-il prêt à céder même sa population au Rwanda pour obtenir la paix ? », s’interroge-t-il avec regret.
Pour Asifiwe Kanduki, il s’agit d’un échec diplomatique, contrairement à ce que clame Kinshasa. Il estime que la médiation américaine masque une tentative d’échange entre paix apparente et exploitation minière, au bénéfice du Rwanda et des États-Unis. « Les minerais congolais seront extraits, raffinés au Rwanda, puis exportés vers l’Amérique », affirme-t-il.
Il déplore que, sur le terrain, les groupes armés contrôlent encore des pans du territoire congolais. « Le gouvernement devrait plutôt investir dans le renforcement de l’armée nationale pour défendre la patrie, au lieu de signer des accords sans effets concrets », conclut-il.
Pour rappel, l’accord prévoit notamment le retrait des troupes rwandaises de l’Est de la RDC, la cessation du soutien aux groupes armés et la création d’un cadre d’intégration économique régionale.
Maua Grace