Depuis janvier 2025, le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, est accusé de commettre de graves violations des droits humains dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), notamment dans les villes de Goma et Bukavu.
Selon Amnesty International, ces actes incluent des enlèvements, des tortures, des violences sexuelles et des exécutions sommaires, qui pourraient constituer des crimes de guerre.
Des témoignages recueillis par Amnesty International révèlent que des combattants du M23 ont fait irruption dans des hôpitaux, enlevant des patients, y compris des civils et des soldats congolais blessés, pour les soumettre à des actes de torture. Certains ont été contraints de rejoindre les rangs du M23, tandis que d’autres restent portés disparus.
Par ailleurs, des cas de violences sexuelles ont été signalés, avec des femmes violées collectivement par des membres du M23. Des cadavres ont été découverts dans les rues de Bukavu, la Croix-Rouge congolaise ayant récupéré 406 corps entre le 17 février et le 13 mars 2025, dont 110 civils.
Amnesty International appelle à une action internationale concertée pour protéger les populations civiles et mettre fin à l’impunité dont jouissent les auteurs de ces exactions. L’organisation exhorte également le M23 et l’armée congolaise à cesser l’utilisation d’armes explosives dans des zones densément peuplées, qui ont causé la mort de plus de 100 civils entre janvier et juillet 2024.
La situation humanitaire dans l’est de la RDC reste préoccupante, avec des millions de personnes déplacées et des besoins urgents en matière de protection et d’assistance. La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour mettre fin à ce conflit et garantir la justice pour les victimes.
LA REDACTION