L’Analyste politique-Kinshasa, Graddy Oloko, s’interroge sur la portée et les implications du récent rejet de la demande d’autorisation de poursuite judiciaire contre l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi. Sur les 370 députés présents lors de la plénière, 357 se sont catégoriquement opposés au réquisitoire du procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, 6 ont voté pour, tandis que 7 se sont abstenus.
Ce rejet massif, entérinant la recommandation de la commission spéciale dirigée par le député Raphaël Kibuka, alimente selon Oloko un malaise profond au sein de l’opinion publique quant à la sincérité de la lutte contre l’impunité.
Graddy Oloko pointe du doigt ce qu’il qualifie de « politique de deux poids deux mesures », mettant en question la cohérence des institutions face à d’autres cas similaires qui n’ont pas bénéficié d’un tel traitement. Il s’interroge notamment sur les motivations réelles de certains élus et le signal envoyé à la population congolaise.
Pour l’analyste, ce vote est symptomatique d’un dysfonctionnement plus large dans le rapport entre pouvoir judiciaire et représentativité parlementaire, et il exhorte à un véritable débat national sur l’éthique et la responsabilité des mandataires publics.