Le lancement du procès visant l’ancien président Joseph Kabilasuscite de vives réactions à travers la République Démocratique du Congo.
En cause : un rapport évoquant une fortune estimée à 32 milliards de dollars, avancée par un avocat de l’État, mais sans preuve rendue publique à ce stade.
Cette affaire, aux contours encore flous, s’inscrit dans un contexte politico-judiciaire explosif.
Une affaire au parfum politique
Le procès ne concerne pas seulement les accusations portées : il soulève des questions sur l’équilibre des pouvoirs, l’indépendance de la justice, et les dynamiques internes au sein de la classe politique congolaise.
Joseph Kabila reste une figure influente, avec un réseau encore actif au sein des institutions et du Parlement.
L’État veut-il faire un exemple ?
Certains analystes y voient une tentative du pouvoir en place de marquer une rupture symbolique avec l’ère Kabila, tandis que d’autres dénoncent une possible instrumentalisation de la justice.
Sans éléments de preuve clairs et publics, le dossier pourrait rapidement perdre en crédibilité, voire se retourner contre ses initiateurs.
Entre ceux qui crient à la justice enfin rendue, et ceux qui dénoncent une chasse politique, la société congolaise est partagée.
Ce procès, qu’il aboutisse ou non, laissera une empreinte sur la manière dont la RDC traite la reddition des comptes au plus haut niveau de l’État.
Ce procès est autant un événement judiciaire qu’un test politique majeur. Sa suite dépendra de la capacité des institutions à garantir un processus équitable, transparent et dépourvu de calculs partisans.