Kinshasa, 30 mai 2025 — Une banque située à l’intérieur du campus de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) a été la cible d’un braquage spectaculaire ce vendredi matin, alors que les étudiants étaient mobilisés pour l’élection de leur nouveau coordonnateur.
Ce braquage, survenu en plein jour, a semé l’émoi parmi la communauté universitaire.
Une attaque ciblée en plein cœur du campus
D’après les témoignages recueillis sur place, plusieurs individus armés ont fait irruption dans l’établissement bancaire vers 11h00. Les braqueurs, agissant avec rapidité et méthode, ont menacé le personnel et les clients présents, emportant une somme importante d’argent avant de prendre la fuite.
L’attaque n’a fait aucune victime, mais plusieurs étudiants présents à proximité ont été pris de panique, provoquant un mouvement de foule. « J’étais en route vers le bureau de vote quand j’ai entendu des cris et vu des gens courir dans tous les sens. C’était la confusion totale », raconte un étudiant de la Faculté de Psychologie.
Une atmosphère déjà tendue
Cet acte de banditisme survient dans un contexte délicat à l’UNIKIN. Les élections pour la coordination estudiantine, généralement marquées par de fortes tensions, mobilisent chaque année des milliers d’étudiants. Le climat sécuritaire était donc déjà sensible, ce qui soulève de sérieuses interrogations sur les dispositifs mis en place pour sécuriser les lieux durant cet événement.
Il convient de rappeler que l’université a été récemment le théâtre d’autres incidents sécuritaires, notamment des actes d’intimidation et des affrontements liés aux enjeux électoraux internes.
Réactions des autorités
Dans un communiqué publié dans l’après-midi, la direction de l’université a condamné fermement cet acte et a annoncé l’ouverture d’une enquête en collaboration avec les services de sécurité. « Nous ne pouvons tolérer que la violence s’invite dans notre enceinte académique, encore moins dans un lieu aussi sensible qu’une banque », a déclaré un représentant du rectorat.
Les élections estudiantines ont été momentanément suspendues pour des raisons de sécurité, le temps de rétablir l’ordre et d’évaluer la situation.
Inquiétudes des étudiants
De leur côté, les étudiants dénoncent le manque de sécurité sur le campus et réclament des mesures concrètes. « Ce n’est pas la première fois que des incidents graves se produisent ici. Nous avons besoin de patrouilles permanentes, surtout pendant les événements de grande envergure », a plaidé une étudiante en Sciences sociales.
Signé: graddy Oloko