BUKAVU : Entre héritage et homicide : la ville interpelle les conciences

Par l’analyste Steve Bahogwerhe

Depuis un certain temps, Bukavu est secouée par des drames familiaux d’une violence inouïe, souvent liés à des conflits successoraux.

La mort de la sœur, tuée par sa propre sœur au sein de la famille de feu Baba Cingazi, ou encore celle de ce père récemment assassiné par son propre fils Chance au quartier Nyalukemba sur avenue Cercle Hippique, choquent la conscience collective.

Que reste-t-il de l’amour du prochain et des valeurs familiales que nos aînés ont tant défendues ? Comment expliquer que des membres d’une même famille en viennent à s’entretuer pour des biens matériels ?

Ces actes révèlent une crise d’éducation et un effondrement des repères moraux. L’héritage, qui devrait unir, devient un facteur de division et de destruction.

Les jeunes doivent comprendre que la vie ne se résume pas à hériter, mais à construire, à travailler, à bâtir leur propre avenir. Nos parents se sacrifient pour nous voir réussir, non pour que nous leur arrachions la vie.

J’en appelle aux parents : formez vos enfants dès le bas âge, inculquez-leur l’esprit de responsabilité, de travail et de respect. Quant aux jeunes, ne devenez pas les bourreaux de vos propres familles.

L’héritage doit être géré avec sagesse, et non arraché dans le sang. Notre société doit se ressaisir.

LA RÉDACTION

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