Le président de la transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, poursuit une intense campagne diplomatique pour consolider la position de son pays sur la scène régionale.
Face à la menace terroriste qui pèse sur le Sahel et aux sanctions économiques qui pèsent sur son régime militaire, Traoré cherche à bâtir une alliance solide avec ses voisins partageant la même vision politique.
Au cœur de cette stratégie se trouve l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ces trois pays, dirigés par des juntes militaires, ont récemment signé un pacte de défense mutuelle, affirmant leur volonté de coordonner leurs forces contre le terrorisme et toute intervention extérieure jugée hostile.
Cette initiative est largement perçue comme une réponse directe à la CEDEAO, qui maintient une position ferme contre les régimes militaires issus de coups d’État.
Lors d’un sommet tenu à Bamako le mois dernier, Ibrahim Traoré a plaidé pour « une indépendance politique et sécuritaire totale » de la région. Il a également annoncé des projets communs dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de l’agriculture, visant à réduire la dépendance économique vis-à-vis des pays occidentaux.
Cependant, cette orientation soulève des inquiétudes au sein de la communauté internationale. Plusieurs pays, dont la France et les États-Unis, craignent que l’AES ne devienne un bloc fermé, renforçant l’influence d’acteurs externes comme la Russie. Malgré ces critiques, Traoré reste populaire dans son pays, où il est perçu comme un leader déterminé à défendre la souveraineté nationale.
Conclusion : En renforçant ses alliances régionales, Ibrahim Traoré cherche à bâtir un nouveau modèle de coopération africaine. Reste à savoir si cette stratégie suffira à endiguer la menace terroriste et à stabiliser durablement le Burkina Faso et ses voisins.
LA REDACTION