Burkina Faso : le plan d’Ibrahim Traoré pour reprendre le territoire et relancer l’économie

Le capitaine Ibrahim Traoré a dévoilé un cap offensif pour inverser la dynamique sécuritaire et stabiliser l’économie du Burkina Faso, pays durement touché par les attaques jihadistes et les déplacements massifs de populations.

Le plan, articulé autour d’un triptyque “sécurité–communautés économie”, vise à reprendre les axes stratégiques, normaliser la vie dans les communes libérées et assainir les filières clés, notamment l’or et l’agriculture.

Sécurité : reprise des axes et sécurisation durable

Surge militaire ciblé : opérations concentriques sur les couloirs logistiques (routes nationales, ponts, marchés hebdomadaires) pour casser l’étau autour des villes moyennes.

Montée en puissance coordonnée des FDS et des VDP (volontaires pour la défense de la patrie), avec un encadrement renforcé, dotations en moyens de mobilité et emploi accru des drones pour la reconnaissance et l’appui.

Postes avancés permanents après chaque reconquête, pour éviter l’effet “yo-yo” (prise–repli).

Protection des convois humanitaires et réouverture progressive des écoles et centres de santé dans les zones tenues.

Point sensible : la dépendance aux VDP expose à des risques de bavures, de représailles et de tensions communautaires si l’encadrement et la justice ne suivent pas.

Communautés : désamorcer les conflits et réinsérer

Comités locaux de paix (chefferies, leaders religieux, femmes, jeunes) pour arbitrer les litiges liés aux accès à la terre et à l’eau.

Programmes DDR (désarmement, démobilisation, réintégration) pour les combattants prêts à déposer les armes, avec parcours d’apprentissage (BTP, agro, artisanat).

Fonds “retour à la vie” : kits semences/outillage, réhabilitation de forages et pistes rurales pour ancrer les retours.

Surveillance communautaire (alerte précoce) pour prévenir les infiltrations et protéger les marchés.

Économie : redresser vite l’essentiel

  • Agriculture de relance : distribution d’intrants, sécurisation des périmètres irrigués, appui aux magasins de stockage pour amortir les prix alimentaires.

  • Or artisanal : formalisation des sites, traçabilité minimale, lutte contre la contrebande et canalisation fiscale (redevances simplifiées) afin de financer les communes. Chantiers à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) : ponts/passerelles, classes, dispensaires – priorité aux communes libérées pour créer des emplois immédiats.

  • Mesures de trésorerie : paiements accélérés aux PME locales, lutte contre les arriérés, et contrôle des importations de carburant pour limiter les pénuries.

Diplomatie et partenaires

Ancrage sahélien avec le Mali et le Niger (coopérations frontalières, partage de renseignement, opérations synchronisées).

Diversification des équipements (fournisseurs non occidentaux, drones et blindés légers).

Canaux humanitaires maintenus avec les agences internationales pour l’assistance aux déplacés et la réhabilitation sociale.

LA RÉDACTION

Related posts

Beni-Oïcha: 8 civils massacrés dans une embuscade des ADF près de Simobo

Grâce Ngolo parle la vérité sur Noëlla ayeganagato

RDC – Rwanda : les premières mesures sécuritaires de l’accord de paix entreront en vigueur le 1ᵉʳ octobre