Le président du mouvement citoyen antigang, Oswald Mumbere, appelle le gouvernement congolais à faire preuve d’ouverture et à adhérer au pacte social pour la paix et le vivre-ensemble proposé conjointement par la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC).
Cet appel a été lancé ce vendredi 11 juillet 2025 lors d’une interview accordée à zionnews-tv.net.
Selon lui, ce pacte est une initiative nationale fondée sur l’écoute mutuelle, le dialogue et la responsabilité, et constitue une véritable alternative aux démarches actuelles jugées inefficaces. « Ce processus, porté par des leaders religieux crédibles, offre une chance de réconcilier les Congolais entre eux, sans interférences étrangères », a souligné Oswald Mumbere.
Le militant dénonce, par ailleurs, l’accord de paix signé à Washington entre Kinshasa et Kigali, qu’il perçoit comme une manœuvre politique aux visées économiques. Il affirme que ce document, ainsi que les pourparlers entre le gouvernement et les rebelles du M23, ne serviraient qu’à légitimer « le bradage des minerais congolais » au détriment des populations locales, toujours victimes des violences armées dans l’Est du pays.
Dans ce contexte, Oswald Mumbere invite le président Félix Tshisekedi à accepter la main tendue de la CENCO et de l’ECC, et à engager un dialogue inclusif entre Congolais. Selon lui, seule une approche interne, fondée sur la vérité, la justice et la réconciliation nationale, permettra d’enrayer la spirale de l’insécurité et de poser les bases d’une paix durable.
L’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, signé le vendredi 27 juin 2025 à Washington par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, sous la médiation du secrétaire d’État américain Mark Rubio, visait un retour rapide à la paix dans la région. Cependant, malgré cette signature, les hostilités persistent sur le terrain. Cette semaine encore, les pourparlers ont repris à Doha entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, signe que la situation reste instable et que les efforts pour une paix durable doivent se poursuivre, en incluant davantage les acteurs internes.
Maua Grace