Le Rwanda a officiellement annoncé son retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), une décision qui reflète l’escalade des tensions diplomatiques avec la République démocratique du Congo (RDC) et d’autres membres du bloc régional.
Cette décision intervient après que la CEEAC a choisi de maintenir la Guinée équatoriale à la présidence de l’organisation, alors que le Rwanda s’attendait à assumer ce rôle. Kigali a dénoncé cette décision comme une violation des principes fondateurs de la CEEAC et a accusé la RDC d’instrumentaliser l’organisation à des fins politiques.
La situation est exacerbée par les affrontements dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23, présumément soutenus par le Rwanda, ont intensifié leurs offensives, provoquant des milliers de morts et des déplacements massifs de populations. La CEEAC a condamné ces actions et a exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises du territoire congolais.
Le retrait du Rwanda de la CEEAC soulève des inquiétudes quant à la stabilité régionale et à l’efficacité des mécanismes de coopération en Afrique centrale. Des efforts diplomatiques, impliquant des leaders africains ainsi que des partenaires internationaux tels que les États-Unis et le Qatar, sont en cours pour apaiser les tensions et promouvoir une résolution pacifique du conflit.
La CEEAC, fondée dans les années 1980, vise à renforcer la sécurité et la coopération économique entre ses membres. Le retrait du Rwanda marque un tournant significatif dans les relations intra-régionales et pose des défis pour l’avenir de l’intégration en Afrique centrale.
LA RÉDACTION