La République démocratique du Congo a une nouvelle fois été frappée par une violence d’une brutalité inqualifiable. En fin de semaine, au centre de santé de Byambwe, près de Butembo, dans le territoire du Nord-Kivu, 17 civils ont été sauvagement assassinés, dont 11 jeunes femmes hospitalisées à la maternité.
Parmi elles, certaines allaitaient encore leurs nourrissons au moment de leur mise à mort.
Ce massacre, d’une cruauté glaçante, secoue profondément la population congolaise et soulève une vague d’indignation nationale et internationale.
Des victimes sans défense, prises pour cible dans un lieu de vie et de soin
Ce crime dépasse le simple cadre de la violence armée : il s’agit d’un assaut délibéré contre la vie, perpétré dans un espace censé incarner la sécurité, la guérison et l’espoir.
Les jeunes mères assassinées étaient en situation de vulnérabilité absolue, alitées, concentrées sur le début d’une nouvelle vie avec leurs bébés. Leur élimination brutale représente une attaque directe contre la famille, la maternité et, au sens large, l’avenir d’une communauté entière.
Un gynécologue obstétricien s’indigne : “Le pire des crimes que l’on puisse commettre”
Réagissant à cette tragédie, un gynécologue et obstétricien congolais a exprimé son horreur et sa colère face à ce massacre inimaginable.
Il dénonce ce qu’il décrit comme un acte abject, ciblant sciemment des femmes ayant donné la vie. Selon lui, un tel crime ressemble à une stratégie planifiée de terreur, visant non seulement à instiller la peur dans la population, mais aussi à anéantir en tout ou en partie une communauté, en s’attaquant à ses membres les plus essentiels : les mères.
Ses mots résonnent comme un cri d’alarme :
“Le monde ne peut tolérer le génocide silencieux des Congolais !”
Un massacre symptomatique d’un conflit qui s’enlise
Ce drame s’inscrit dans un contexte de violences persistantes dans l’Est de la RDC, où les massacres contre les civils se multiplient. Les groupes armés, actifs depuis des décennies, commettent des exactions en toute impunité dans des villages, des écoles, et désormais au cœur même des hôpitaux.
À Byambwe, l’attaque s’ajoute à une longue liste de crimes que la population endure dans le silence quasi total de la communauté internationale. Les habitants du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri vivent sous la menace constante de tueries, de déplacements forcés et d’atteintes systématiques aux droits humains les plus fondamentaux.
Urgence d’agir : protéger les civils et poursuivre les responsables
Face à ce nouveau massacre, les appels se multiplient pour exiger :
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une enquête internationale indépendante,
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l’identification et l’arrestation des auteurs,
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la protection renforcée des structures sanitaires,
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et un engagement ferme des autorités nationales et partenaires étrangers pour sécuriser les civils.
Le gynécologue ayant dénoncé ce crime affirme qu’il est urgent de mettre fin à l’impunité :
“Il y a urgence à agir, à poursuivre les responsables et à protéger les civils de l’Est de la RDC.”
Conclusion : un génocide silencieux qui ne peut plus être ignoré
Les morts de Byambwe ne doivent pas devenir une statistique de plus dans un conflit trop souvent banalisé. Leur assassinat est un symbole terrible : s’en prendre à des jeunes mères dans un lit d’hôpital est l’expression la plus sombre d’un conflit devenu inhumain.
Le monde ne peut plus détourner le regard. Chaque jour qui passe sans action renforce l’idée que la vie congolaise vaut moins que celle des autres.
Il est temps de briser le silence, de reconnaître l’ampleur de la tragédie et de placer la protection des civils congolais au cœur des priorités humanitaires et sécuritaires internationales.
LA REDACTION