L’Assemblée provinciale de Kinshasa traverse une période de forte tension. Au centre de cette tourmente se trouve l’honorable Germaine Tshinyama, vice-présidente de l’institution et élue de la circonscription électorale de Ngaliema.
Tout a commencé avec le dépôt, ce jeudi 09 octobre, d’une pétition par un groupe de députés provinciaux visant sa destitution pour fautes graves et sa mise en accusation devant la justice pour infraction de faux en écriture, dont les éléments constitutifs ne font l’ombre d’aucun doute.
Selon plusieurs sources internes, sentant sa fin politique approcher, Mme Tshinyama aurait donné instruction à ses députés proches d’initier une pétition contre le rapporteur de l’Assemblée, l’honorable Nkongolo Nkongolo André, dans le but de détourner l’attention et de semer la confusion.
À la tête de cette contre-offensive figure l’honorable Tembele Jacques, déjà connu pour avoir été l’auteur de la pétition contre le président Lévi Mbuta, une initiative qui est tombée caduque pour irrégularités de procédure.
À ses côtés se trouve l’honorable Norbertine Matanda, élue de Lemba, désormais citée comme instigatrice de la manœuvre.
Selon plusieurs députés, Mme Matanda ne serait plus fidèle ni à son regroupement politique ACP-A du Sénateur Gentiny Ngobila, ni à ses idéaux.
Son élection est considérée comme un compromis politique, et elle serait régulièrement sollicitée par la vice-présidente pour lui prêter son soutien politique et financier, selon des sources internes.
Pour de nombreux parlementaires, ces pétitions en cascade ne traduisent aucune production législative concrète, mais sont plutôt le signe d’une stratégie politique personnelle visant à retarder ou neutraliser les procédures engagées contre Mme Tshinyama.
« Nous ne comprenons pas ce que cherche cette dame. Au lieu de travailler pour le peuple, elle passe son temps à semer la division et à manœuvrer dans l’ombre », elle dont le seul mérite est le respect du genre pour accéder à ce poste de responsabilité au sein du Bureau, a confié un député sous couvert d’anonymat.
Cette crise illustre une perte de cohésion au sein du bureau de l’Assemblée provinciale et un détournement des priorités législatives au profit d’intérêts personnels.
Pendant que la capitale fait face à des défis majeurs tels que l’insalubrité, la dégradation des routes et l’insécurité, l’Assemblée semble accaparée par ses querelles internes.
Reste une question que se posent de nombreux observateurs :
Que cherche réellement l’honorable Germaine Tshinyama ? Le pouvoir, la survie politique, ou simplement à éviter la chute ?
LA RÉDACTION
2 comments