Depuis son accession au pouvoir, le Président Félix ANTOINE TSHISEKEDI a affirmé avec force sa volonté de bâtir un État de droit, de restaurer l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire, et d’en finir avec l’impunité.
Sous son leadership, des avancées significatives ont été enregistrées : l’indépendance accrue de la justice, le renforcement de la Cour des comptes, les efforts de moralisation de la vie publique, et l’ouverture de l’espace démocratique. Il s’agit là de ruptures courageuses, saluées au niveau national comme international.
Mais malgré ces efforts, un paradoxe demeure : l’Est du pays continue de vivre une tragédie . Les violences armées se poursuivent, les populations sont déplacées, les crimes de guerre se multiplient ; souvent sans réponse judiciaire claire ou rapide.
Certes, le régime Tshisekedi a entrepris des démarches diplomatiques courageuses, mobilisé l’armée, et imposé l’état de siège pour reprendre le contrôle de ces provinces meurtries. Cependant, il est temps que la justice congolaise traduise cette volonté politique par des actions fortes sur le terrain : juger les auteurs des crimes les plus odieux, réparer les victimes, et démontrer que personne n’est au-dessus de la loi ; qu’il s’agisse d’un chef de milice, d’un militaire, ou d’un politicien complice.
Dans cette dynamique, certains dossiers judiciaires très médiatisés, comme ceux de Matata Ponyo Augustin ou de certains proches du régime Kabila, montrent que la justice congolaise ose désormais toucher des figures puissantes. Mais ce combat ne doit pas être perçu comme sélectif. Il doit s’accompagner d’une intensification des efforts dans les zones oubliées de la République Démocratique du Congo.
Concernant le débat démocratique, le Président Félix-Antoine Thisekedi a permis un pluralisme réel, où des voix comme celles de Constant Mutamba peuvent émerger. Il est essentiel que cette vitalité politique ne soit pas affaiblie par des querelles institutionnelles ou des blocages au sein de l’Assemblée nationale, qui doit redevenir le cœur battant de la République Démocratique du Congo, au service des priorités du peuple.
L’État de droit, ce n’est pas seulement une promesse de campagne. C’est un engagement quotidien, une lutte contre la peur, la corruption et l’oubli. Et cette vision, portée par le Chef de l’État, doit être accompagnée sans relâche par tous les acteurs de la justice et de la gouvernance.
Le monde doit le savoir : la RDC n’est plus un terrain d’impunité. Elle est une nation en marche vers la justice. Une nation debout, conduite par un leadership déterminé à réconcilier le droit, la paix et la dignité.
Par Christian SAFARI BAGANDA
Éditorialiste/Analyste Politique
La Rédaction