Ce mercredi 26 novembre 2025, l’élection du bureau définitif de l’Assemblée provinciale du Kasaï Central s’est déroulée au Capitole, marquant un tournant politique majeur pour la province.
Guy Sabangu, membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et député élu, a été porté à la présidence du bureau, dans un climat de ferveur politique qui a mis en lumière des dynamiques internes au sein de la fédération UDPS de Kananga.
Sous la houlette de Kalulambi Muamba, président fédéral de l’UDPS-Kananga, une forte mobilisation a été observée : militants, cadres du parti et sympathisants ont fait bloc pour soutenir leur candidat. Ce soutien visible, bruyant et structuré contraste avec l’absence remarquée d’un autre pan du parti, celui qui, pourtant, revendique également la légitimité de la fédération.
Dès lors, une question traverse les discussions publiques et s’invite sur les réseaux sociaux : qui incarne réellement la fédération UDPS à Kananga ? Est-ce le groupe qui opère depuis le siège administratif officiel, mais dont l’ancrage sur le terrain semble s’effriter, ou celui qui se mobilise, occupe l’espace public et assume les actions concrètes, bien que basé ailleurs ?
Ce débat, loin d’être trivial, pose le problème de la représentativité effective dans les structures politiques. Un siège ne suffit plus ; l’action, la proximité et la capacité à fédérer autour d’initiatives concrètes sont devenues les vrais critères de légitimité populaire.
Dans ce contexte, la fédération conduite par Kalulambi Muamba apparaît comme l’UDPS de terrain, de mobilisation, et d’impact. Elle incarne une vision dynamique du militantisme, capable de traduire l’engagement partisan en résultats palpables. Ce n’est donc pas un hasard si ses membres étaient en première ligne pour soutenir Guy Sabangu, dans un esprit d’unité, de loyauté et de discipline politique.
Rendre hommage au président fédéral Kalulambi et à son comité n’est pas un simple geste symbolique : c’est reconnaître un leadership qui agit, qui rassemble et qui s’impose comme le visage visible et crédible de l’UDPS à Kananga.
Il appartient désormais aux instances nationales du parti de clarifier, s’il le faut, la structure officielle tout en valorisant les actions de ceux qui, sur le terrain, défendent réellement l’idéologie du parti et accompagnent ses élus.
Car en politique, la légitimité ne se décrète pas, elle se construit.
Rédaction :Nestor ilo