Le 17 mai dernier restera gravé dans la mémoire politique congolaise comme le moment où la République Démocratique du Congo s’est tenue debout face à son passé.
Ce jour-là, le Sénat de la RDC, jusque-là bastion d’une certaine impunité silencieuse, a vu l’éveil d’une volonté politique assumée : mettre un terme au règne de l’ombre, celui des manipulations souterraines et des alliances douteuses.
À la tête de cette dynamique, le Président Félix ANTOINE TSHISEKEDI s’impose comme l’homme fort du moment. Non pas par une démonstration brutale de pouvoir, mais par un courage devenu rare en politique : celui de nommer les choses, d’assumer les responsabilités et de prendre position là où tant d’autres préfèrent se taire.
En pointant clairement l’ancien Président Joseph KABILA comme le cerveau présumé d’une déstabilisation planifiée — en lien avec les violences dans l’Est du pays — TSHISEKEDI brise un tabou national. Il ne s’agit pas seulement d’un affrontement entre deux figures historiques, mais d’un acte politique majeur : rompre avec une ère d’impunité et restaurer le sens de la justice Républicaine.
Dans cette quête de vérité, le président n’est pas seul. La récente sortie de la CENCO, s’adressant courageusement à la Nation, marque un tournant moral fort. En dénonçant les trahisons politiques, les dérives institutionnelles et les souffrances du peuple, les évêques ont joué leur rôle prophétique avec fermeté et lucidité. Leur message, sans concession, a résonné comme un cri d’alarme et un appel à la responsabilité collective. Leur prise de position, rare à ce niveau d’intensité, vient renforcer la légitimité morale de l’action présidentielle face aux forces rétrogrades.
Il y a dans cette conjonction de la voix politique et de la voix morale une espérance nouvelle. L’heure n’est plus à la complaisance. Elle est à la défense d’un État que des réseaux souterrains s’acharnent à maintenir sous tutelle. En s’attaquant frontalement à ces forces, TSHISEKEDI ne prend pas seulement un risque politique — il assume une mission d’intérêt national.
L’éveil du peuple congolais, fatigué des demi-mesures et des dialogues sans lendemain, trouve aujourd’hui un écho dans cette volonté affichée d’assainir la République Démocratique du Congo. TSHISEKEDI donne le ton : il ne sera pas un président de transition, mais un bâtisseur de rupture. Et s’il est vrai que l’histoire juge les actes, alors cette séquence politique pourrait marquer le début d’une réécriture profonde de la RDC.
Son Excellence Félix ANTOINE TSHISEKEDI n’a pas choisi la facilité. Il a choisi la vérité. Et en politique, c’est là le plus grand acte de force.
*Par Christian SAFARI BAGANDA*
*Éditorialiste/Analyste politique*
