Élections 2026 : l’Ouganda face à un choix historique

Yoweri Museveni est au pouvoir depuis 1986, ce qui fait de lui l’un des plus longs dirigeants en exercice en Afrique. Bobi Wine, ancien chanteur devenu homme politique, est perçu comme la figure de la jeunesse ougandaise, représentant un esprit de changement.

La prochaine élection présidentielle est prévue pour janvier 2026. Museveni a déjà été officiellement autorisé à se présenter, tout comme Bobi Wine.

Les forces en présence

Yoweri Museveni

  • Met en avant son bilan : stabilité, infrastructures, longévité politique.

  • Dispose d’un appareil politique bien rodé, avec une large influence dans les institutions et l’appareil d’État.

  • Critiqué pour l’absence d’alternance, les modifications constitutionnelles pour prolonger son mandat et les atteintes aux libertés.

Bobi Wine

  • Symbole d’un désir de renouvellement chez les jeunes (la majeure partie de la population ougandaise).

  • Met l’accent sur la lutte contre la corruption, les libertés, et la réforme du système politique.

  • Fait face à des obstacles considérables : arrestations, violences lors de la campagne, blocage des communications.

  • Les enjeux de la campagne

  • Démocratie et renouvellement politique : le duel incarne une lutte entre continuité (Museveni) et changement (Bobi Wine).

  • Libertés et droits humains : les conditions de campagne sont marquées par des accusations de répression de l’opposition, de coupures d’internet, de violences policières.

  • Jeunesse et avenir économique : avec une population majoritairement jeune, Bobi Wine mise sur cette dynamique. À l’inverse, Museveni compte sur son expérience et son contrôle politique.

  • Régional et international : l’Ouganda joue un rôle stratégique en Afrique de l’Est. Les observateurs internationaux surveillent de près le déroulement de l’élection.

Risques et défis

  • Même avec un fort soutien populaire pour l’opposition, les structures existantes (administratives, judiciaires, médiatiques) restent largement dominées par le camp au pouvoir.

  • Le climat de campagne peut s’avérer tendu et violent, ce qui pourrait poser des risques pour la stabilité.

  • La crédibilité du processus électoral est en question : affirmations de fraude ou d’irrégularités lors des scrutins précédents.

  • L’issue reste incertaine malgré la forte mobilisation, notamment de la jeunesse.

Perspectives pour 2026

Avec la confrontation annoncée entre Museveni et Bobi Wine, l’élection de 2026 s’annonce comme un moment crucial pour l’Ouganda. Si Museveni reste favori en raison de sa longévité et de ses ressources, Bobi Wine pourrait mobiliser un électorat nouveau et affaiblir la dominance du parti au pouvoir. Le résultat pourrait avoir des répercussions majeures pour la politique ougandaise et la région.

Conclusion

La campagne présidentielle ougandaise oppose deux visions : d’un côté un dirigeant d’un autre temps qui incarne la continuité, de l’autre un jeune mouvement de changement qui incarne l’espoir et l’exaspération d’une génération. L’issue restera l’une des élections les plus surveillées d’Afrique, tant pour ce qu’elle pourrait signifier que pour la manière dont elle se déroulera.

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