Alors que le mandat du président de la Cour constitutionnelle arrive à son terme, une nouvelle dynamique s’installe autour des prochaines élections internes de cette haute juridiction. Une interrogation revient avec insistance dans les cercles politiques et juridiques : qui sera le prochain président de la Cour constitutionnelle ?
Dieudonné Kamuleta, président en fonction depuis 2022, est-il éligible pour un second mandat à la tête de cette institution-clé ? En se référant à l’article 158, alinéa 5 de la Constitution de la RDC, il est stipulé que « le président de la Cour constitutionnelle est élu par ses pairs pour un mandat de trois ans, renouvelable une seule fois ». Ainsi, rien n’empêche juridiquement une reconduction de M. Kamuleta, s’il bénéficie à nouveau du soutien de ses collègues juges.
Mais au-delà de l’aspect légal, la question de l’indépendance et de la crédibilité de la Cour reste centrale. En tant que garante de la Constitution et juge suprême des contentieux électoraux — y compris présidentiels — la Cour constitutionnelle joue un rôle vital dans l’équilibre institutionnel du pays.
L’Analyste politique-Kinshasa Graddy Oloko s’interroge donc sur l’avenir de cette institution stratégique. Une éventuelle reconduction de M. Kamuleta marquerait-elle une continuité rassurante ou une stagnation ? À l’inverse, un changement à la présidence pourrait-il relancer l’image d’une Cour plus dynamique et indépendante ?
Quel que soit le choix à venir, il devra se faire dans le respect de la Constitution, de l’éthique institutionnelle et de l’intérêt supérieur de la République.
LA REDACTION