La réhabilitation de la Route Nationale n°1 (RN1), reliant les villes de Kananga et Tshikapa, connaît un ralentissement préoccupant.
Face à ce délestage, les jeunes du village Kalengele, situé dans le territoire de Kazumba, province du Kasaï Central, ont décidé de prendre les choses en main. Sans appui logistique ni encadrement officiel, ils se sont mobilisés pour effectuer des travaux manuels visant à dégager la voie et à permettre la libre circulation des engins.
Cette initiative citoyenne témoigne d’un sens élevé de responsabilité communautaire, alors que les autorités provinciales brillent par leur absence. Les jeunes, armés de pelles, de houes et de courage, s’attellent à l’entretien de cette route stratégique, vitale pour le commerce, la mobilité et le désenclavement de plusieurs localités de la région.
Cependant, cette situation soulève de sérieuses inquiétudes quant à la gouvernance et au suivi des chantiers d’infrastructures dans la province. Le manque de coordination et l’inaction du gouvernement provincial, en particulier du gouverneur du Kasaï Central, laissent planer des doutes sur la volonté réelle d’assurer le développement durable de la région.
De nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui pour dénoncer ce laxisme institutionnel. Le silence des autorités face à l’effort désespéré de la population pourrait être interprété comme une négligence grave, voire un abandon. Il devient urgent que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités pour encadrer, soutenir et accélérer les travaux de réhabilitation de cette artère essentielle.
Notre correspondant sur place rapporte que, malgré les conditions précaires et le manque de moyens, les jeunes de Kalengele poursuivent leurs efforts avec détermination. Un signal fort, certes, mais qui ne saurait remplacer l’action gouvernementale attendue pour assurer un développement équilibré et structurant dans le Kasaï Central.
Nestor Ilo
