Est de la RDC : Steve Bahogwerhe dénonce un peuple laissé pour compte

Selon l’analyste Steve Bahogwerhe, la situation humanitaire et sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo reste alarmante.

Depuis plusieurs mois, les populations de cette partie du pays vivent des conditions qualifiées d’inhumaines : insécurité permanente, familles contraintes au déplacement, écoles fermées et fonctionnaires laissés sans salaire.

Pendant que les autorités à Kinshasa multiplient les discours et les signatures d’accords, sur le terrain la réalité est toute autre, dénonce-t-il.

« Les balles continuent de tomber, la faim s’installe et l’espoir s’effondre », souligne Bahogwerhe.

Il s’interroge notamment sur le fait que certains pères de famille passent plus de sept mois sans percevoir leur rémunération.

À cela s’ajoute la fermeture prolongée des banques dans les zones occupées, une décision maintenue par la Banque Centrale, qui prive des milliers de familles de leurs moyens de subsistance.

À l’approche de la rentrée scolaire, l’analyste s’inquiète : comment préparer les enfants à reprendre le chemin des classes sans nourriture, sans sécurité et sans argent ?

Pour lui, il est temps que Kinshasa rompe le silence et assume ses responsabilités envers l’Est du pays.

« Cette région ne demande pas l’aumône, mais le respect de ses droits fondamentaux : sécurité, justice et dignité », insiste-t-il.

Steve Bahogwerhe conclut en avertissant : si l’État congolais ne peut plus jouer son rôle protecteur, il doit avoir le courage de le reconnaître.

Car face à ce qu’il considère comme une négligence prolongée, certains habitants de l’Est pourraient être tentés de chercher eux-mêmes une voie de sortie, quelle qu’elle soit.

LA RÉDACTION

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