La Tanzanie vient de franchir une étape déterminante dans sa marche vers une démocratie plus inclusive. En levant l’interdiction des rassemblements politiques imposée à l’opposition depuis 2016, la présidente Samia Suluhu Hassan envoie un signal fort d’ouverture et de réconciliation nationale.
Une décision saluée par l’analyste politique Graddy Oloko, qui y voit une avancée majeure dans la restauration des libertés politiques dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Une rupture assumée avec l’ère Magufuli
L’interdiction, instaurée sous la présidence de feu John Magufuli, avait considérablement réduit l’espace civique et muselé les voix discordantes. En y mettant fin, Samia Suluhu Hassan confirme son intention de tourner la page d’un régime autoritaire pour amorcer une nouvelle ère de dialogue et de pluralisme.
Graddy Oloko, dans son analyse, souligne que « cette décision n’est pas simplement politique ; elle est profondément symbolique. Elle témoigne d’une volonté de rééquilibrer le jeu démocratique, de redonner espoir à une opposition longtemps marginalisée et de rétablir la confiance entre les institutions et le peuple. »
Un souffle nouveau pour les partis d’opposition
La levée de l’interdiction offre une bouffée d’oxygène aux partis d’opposition tels que Chadema, ACT-Wazalendo ou encore CUF, qui peuvent désormais se réunir, débattre publiquement et faire entendre leur voix sans craindre la répression. Cela ouvre la voie à une vie politique plus compétitive à l’approche des prochaines élections.
Selon Graddy Oloko, « il ne s’agit pas seulement de permettre aux opposants de parler, mais de leur garantir un espace sécurisé et équitable pour participer pleinement à la vie démocratique du pays. »
Une ouverture vers un dialogue politique sincère
La présidente Samia Suluhu Hassan pose ainsi les bases d’un dialogue plus sincère entre le gouvernement et l’opposition, en appelant à un climat de respect mutuel. Cette mesure pourrait servir de catalyseur à d’autres réformes attendues, notamment dans les domaines de la justice, des médias et de la société civile.
Pour Graddy Oloko, « c’est un moment décisif qui appelle à la responsabilité de tous les acteurs politiques tanzaniens. Le gouvernement doit consolider cette avancée, et l’opposition doit se montrer constructive et respectueuse des institutions. »
Une inspiration pour l’Afrique
Au-delà de ses frontières, la Tanzanie envoie un message fort à d’autres régimes africains qui utilisent encore les lois pour restreindre les libertés fondamentales. Cette démarche pacifique et démocratique pourrait inspirer d’autres pays à favoriser la réouverture de l’espace politique.
Conclusion
En saluant cette décision de la présidente Samia Suluhu, Graddy Oloko insiste sur l’importance de maintenir cette dynamique d’ouverture : « La démocratie ne se limite pas à l’organisation des élections. Elle se construit au quotidien, dans le respect des libertés, le dialogue et la reconnaissance de l’autre. La Tanzanie vient de poser un jalon important dans cette direction. »
LA REDACTION