Invité à l’Assemblée nationale ce jeudi 8 mai pour répondre à une question orale avec débat, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Dr Samuel Roger Kamba, a réaffirmé l’importance du programme de gratuité de la maternité dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile en République démocratique du Congo.
Selon lui, cette initiative du gouvernement, mise en œuvre depuis 2023 sous l’impulsion du président Félix Tshisekedi, produit déjà des résultats tangibles dans quatorze provinces.
Face aux députés, notamment Freddy Bonzeke Iliki, élu de Mai-Ndombe à l’origine de l’interpellation, le ministre a détaillé les chiffres : 426 000 mères prises en charge, 257 zones de santé couvertes, et 4 622 établissements de soins impliqués. Il a insisté sur le caractère urgent et vital du programme, rappelant qu’avant sa mise en œuvre, une femme mourait toutes les quatre heures en accouchant, et que le pays enregistrait vingt-deux décès d’enfants pour mille naissances.
Dr Kamba a expliqué que le gouvernement prend désormais en charge l’ensemble des frais liés à l’accouchement et aux soins du nouveau-né dans les zones couvertes. Dans trois provinces (Kinshasa, Kongo-Central et Kasaï Oriental), l’État congolais finance directement les opérations, tandis que onze autres bénéficient du soutien de la Banque mondiale. Cette prise en charge a permis de lever une barrière majeure à l’accès aux soins : l’insuffisance des moyens financiers des femmes enceintes.
Les députés ont exprimé un vif intérêt pour les détails de la mise en œuvre du programme, demandant une évaluation claire et des perspectives de son extension à l’ensemble du pays. Ils ont également soulevé la nécessité d’un suivi rigoureux des résultats et d’un soutien accru aux structures sanitaires.
En conclusion, le ministre a réitéré l’engagement du gouvernement en faveur de la couverture santé universelle, soulignant que la gratuité de la maternité en est une pierre angulaire. « Aujourd’hui, une mère qui accouche à Ndjili peut bénéficier d’un transfert néonatal vers Ngaliema, chose qui relevait de l’impossible il y a encore peu », a-t-il déclaré, illustrant les progrès accomplis.
Nestor Ilo Tshimbila