C’est dans un contexte marqué par les tensions armées dans l’Est de la République démocratique du Congo que la journée internationale de la liberté de la presse a été célébrée Samedi 03 mai 2025 en RDC.
A Goma comme dans le reste des zones occupées par les rebelles du M23, les journalistes travaillent dans une terreur sans précédent. Au-delà d’accéder aux sources d’informations, l’autocensure des journalistes dans la nouvelle administration des rebelles complique d’avantage leurs conditions de travail.
« On a du mal à accéder à certaines informations juste parce que si vous n’êtes pas proche des actuelles autorités, vous aurez du mal à accéder à certaines informations. Et quand il y a des informations qui demandent des sources indépendantes, de fois des sources ont du mal aussi à vous donner leur point de vue, craignant pour leur sécurité », confie un journaliste.
Ce dernier révèle que certains sujets sensibles qui entrent en contradiction avec la logique des rebelles, sont directement censurés. Notre source dénonce un musellement de la presse éhonté par les menaces en répétition sur les journalistes.
« Nous travaillons en veillant sur notre sécurité, car si vous arrivez à publier une information nuisible à leurs objectifs, vous risquez de vous attirer la foudre et ça fait que nous censurons pour éviter de fâcher les gestionnaires de la cité.
Au-delà de ces difficultés, le confrère cite le problème des subventions des médias. Il a fait savoir que les journalistes font face à un problème financier sérieux. Non seulement qu’ils ne sont pas payés par leurs médias en raison de la crise économique qui frappe la zone, mais bien plus oubliés par le régime de Kinshasa quant à leur prise en charge.
Arsene Kavyavu
