Tshikapa, RDC – À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle célébrée ce mercredi à l’école primaire Ngolo, dans la ville de Tshikapa, chef-lieu de la province du Kasaï, un chiffre alarmant a été révélé : 66 % des filles n’ont pas accès à une information adéquate sur les menstruations avant l’arrivée de leurs premières règles.
Une situation préoccupante qui rend cette expérience naturelle non seulement confuse, mais aussi potentiellement traumatisante pour de nombreuses jeunes filles.
Cette donnée a été rendue publique par le coordonnateur du Programme d’accès aux services d’eau et d’assainissement (PASEA) en République démocratique du Congo, lors de cette journée de sensibilisation. Organisée sous le thème « Ensemble pour un monde respectueux des menstruations », cette commémoration vise à briser les tabous encore fortement ancrés autour des règles, et à défendre les droits des filles à vivre leur puberté dans la dignité.
Selon les responsables du PASEA, le manque d’éducation menstruelle dans les écoles et les communautés contribue à renforcer la stigmatisation, provoque des sentiments de honte, et pousse parfois les jeunes filles à manquer les cours durant leurs périodes menstruelles. Cette réalité a des répercussions graves sur leur scolarité, leur estime de soi et leur santé mentale.
L’événement a également servi de tribune pour interpeller les décideurs locaux et nationaux sur l’urgence d’améliorer les infrastructures sanitaires dans les établissements scolaires, notamment l’accès à des toilettes séparées, propres et sécurisées, ainsi qu’à des
Nestor Ilo