Le tronçon reliant Kananga à Tshikapa, deux grandes villes de la province du Kasaï-Central en République Démocratique du Congo, est devenu un véritable terrain de menaces et de violences pour les passagers et les transporteurs.
Selon plusieurs témoins, les jeunes des villages situés en bordure de cette route n’hésitent pas à agresser les voyageurs et leurs engins de transport. Ces jeunes, souvent armés de pierres et de bâtons, prennent d’assaut les véhicules pour piller et voler les marchandises, créant ainsi une insécurité grandissante sur ce parcours.
Les témoins de ces actes expliquent que ces jeunes n’hésitent pas à provoquer les passagers à travers des insultes et des comportements hostiles. Ils jettent du sable sur les véhicules, perturbant ainsi leur circulation et créant une atmosphère de terreur parmi les voyageurs.
Ce comportement s’apparente à une tentative de créer une panique chez les passagers, avec un objectif clair : intimider les conducteurs et les passagers pour les forcer à s’arrêter, ce qui permet aux agresseurs de prendre le contrôle des camions et de leur contenu.
Il est rapporté que cette violence ne s’arrête pas à des menaces verbales et physiques, mais s’étend à la destruction des biens. Les jeunes agressent parfois directement les camions, avec l’intention de les incendier, causant ainsi de lourdes pertes aux transporteurs et aux commerçants qui dépendent de cette route pour écouler leurs marchandises.
Les dégâts matériels sont importants et affectent non seulement les passagers, mais aussi l’économie locale, qui souffre de ces actes de pillage répétés.
Face à cette situation, les passagers et les transporteurs lancent un appel urgent aux autorités compétentes pour qu’elles prennent des mesures drastiques afin de sécuriser cette route.
Ils soulignent la nécessité d’une présence renforcée de la police et de l’armée dans les zones à risque, ainsi que l’introduction de contrôles réguliers afin de dissuader ces actes de violence. De plus, la mise en place de dispositifs de surveillance sur le tronçon pourrait aider à prévenir les attaques et à assurer la sécurité des voyageurs.
Enfin, les autorités locales doivent prendre en compte la réalité de ces menaces et chercher des solutions à long terme pour résoudre cette problématique d’insécurité.
L’impunité dont jouissent certains jeunes dans cette zone doit être combattue, et des programmes de sensibilisation et de réinsertion devraient être envisagés pour donner aux jeunes une alternative à la violence. La sécurisation du tronçon Kananga-Tshikapa est essentielle pour restaurer la confiance des passagers et relancer les activités économiques dans la région.
Nestor Ilo