Cinquante-trois civils, dont 17 enfants et 22 femmes, ont été exfiltrés puis évacués par les casques bleus népalais et bangladais de la MONUSCO le mercredi 26 mars 2025, de Djugu-centre à Bule, dans le territoire de Djugu.
Il s’agit de civils qui avaient fui les atrocités du groupe armé de la Codeco et qui s’étaient réfugiés dans le bureau du Territoire où ils étaient à la merci des assaillants, en l’absence de forces régulières.
L’opération d’évacuation s’est déroulée en toute sécurité, avec l’appui des Forces armées de la RDC (FARDC) qui ont aidé les casques bleus avec des renseignements sur l’état de la route que devait emprunter le convoi.
C’est le mardi 25 mars, que l’assistant de liaison communautaire de la MONUSCO (CLA), a reçu une alerte des autorités territoriales et coutumières de Djugu, sur une centaine de civils en grand danger, à la suite des attaques de la Codeco, et sollicitant leur évacuation de toute urgence.
Seulement, à cause des combats acharnés entre l’armée ougandaise UPDF et les miliciens de la Codeco sur la Route nationale numéro 27, l’opération n’a pas pu avoir lieu le même jour. C’est finalement ce mercredi 26 mars qu’elle a pu être menée, délicatement, et avec succès.
“Nos sincères remerciements à la MONUSCO pour le service rendu. Ceux qui voulaient quitter la zone sont arrivés à Bule. Merci encore pour la collaboration”, s’est réjoui le chef de la chefferie des Bahema-Badjere, Richard Lenga.
Effectivement , à bord d’un véhicule civil mis à leur disposition par l’administration territoriale, les 53 civils ont pu être exfiltrés par la MONUSCO, puis escortés de Djugu-centre à Fataki d’abord, où ils ont ensuite été remis aux casques bleus népalais ; ces derniers les ont à leur tour escortés jusqu’à leur destination finale, Bule, où ils tentent tant bien que mal, de se remettre de leurs traumatismes.
“Cette opération de la MONUSCO a permis de sauver 53 vies humaines, car sans elle, nous aurions probablement tous été tués par les assaillants”, a déclaré l’un des civils évacués.
C’est depuis 2017 que le territoire de Djugu et la province de l’Ituri connaissent une spirale des violences communautaires sans fin.
Et depuis deux semaines, l’insécurité n’a fait qu’augmenter, avec la présence contestée par la Codeco des troupes de l’armée ougandaise UPDF censée traquer les groupes armés dans le cadre de la mutualisation des moyens avec les FARDC.
Des milliers de civils se réfugient auprès des bases de la MONUSCO où les casques bleus assurent leur sécurité à travers des patrouilles quotidiennes, de jour et de nuit.
La rédaction