ITURI – Opération Shujaa : deux soldats ougandais tués, trois rebelles ADF abattus à Apakwang territoire de Mambasa

Des affrontements meurtriers ont opposé, mercredi 3 septembre 2025, l’armée ougandaise aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans la localité d’Apakwang, territoire de Mambasa, en province de l’Ituri.

Bilan : deux soldats de l’UPDF (Uganda People’s Defence Forces) ont perdu la vie et trois combattants ADF ont été neutralisés. Trois armes de guerre ont également été récupérées.

Selon des sources militaires sur place, les affrontements se sont déroulés dans une zone réputée pour être un couloir de mobilité des ADF entre le Nord-Kivu et l’Ituri.

« Les assaillants ont été surpris dans leurs mouvements par nos unités avancées. Trois d’entre eux ont été neutralisés et leurs armes saisies », a confié un officier impliqué dans les opérations.

Malgré ces pertes, plus d’une vingtaine de combattants rebelles demeurent actifs dans les forêts environnantes. Les forces conjointes FARDC–UPDF affirment intensifier les patrouilles pour empêcher toute reconstitution des cellules insurgées.

Un élément nouveau inquiète les observateurs : la réapparition signalée de Musa Baluku, chef des ADF, dans cette zone. Longtemps traqué, ce dernier reste le cerveau de nombreuses attaques meurtrières en Ituri et au Nord-Kivu. Sa présence ravive les craintes d’une recrudescence des violences.

Par ailleurs, l’armée ougandaise évoque des mutations à venir dans son commandement, notamment face à la montée en puissance d’un autre chef rebelle redouté, Abwakasi, dont l’influence grandit dans les rangs insurgés.

L’opération Shujaa, lancée conjointement par l’Ouganda et la RDC en novembre 2021, visait à neutraliser les ADF, groupe d’origine ougandaise accusé de multiples massacres et récemment rattaché à l’État islamique en Afrique centrale (ISCAP).

Malgré plusieurs succès militaires, les attaques contre les civils persistent dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et de Mambasa (Ituri), témoignant de la capacité de résilience des ADF.

La population d’Apakwang et des villages voisins vit dans la peur de représailles après ces accrochages. Des appels à renforcer la présence des FARDC et à mieux sécuriser les axes routiers stratégiques ont été lancés par des leaders locaux.

Arsene KAVYAVU

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