L’insécurité grandissante bloque toutes les activités médiatiques dans les territoire sous contrôlent de l’ennemi en province du Nord-Kivu.
C’est ce qu’a dit Robert KASUKA membre de l’Union des Journalistes de Bashu ce samedi 3 mai 2025 où l’humanité fête la liberté de la presse.
Pour ce journaliste, la situation actuelle dans la zone ne permet toujours pas aux journalistes à bien jouer leur rôle. Il évoque une situation inquiétante caractérisée par des assassinats, de pillages de maisons de presse et autres exactions par des personnes armées.
« L’année passée, on a registré deux morts. Il y a un journaliste Barthélemy Kubanabantu de Kichanga qui a été tué. Il y a aussi un journaliste de la Radio communautaire de Kalembe en territoire de Masisi, monsieur Bwirabwalitse, sauvagement abattue la route de Kalembe-Kichanga , un autre kidnappé par les ADF à MUTWANGA. Plusieurs journalistes sont en déplacement. Il y a des journalistes qui se cachent jusqu’à présent et ne sont pas visibles dans la cité. Il y a plusieurs radios stations qui ont été fermées. Il y a des radios qui ont été pillés, vandalisés, détruites par les porteurs d’armes. Les cas, par exemple, de la Radio communautaire de Mweso qui a été pillée à ciel ouvert par les porteurs d’armes. Donc c’est une situation un peu inquiétante sur tout l’étendue du territoire de Masisi », déplore-t-il.
En dehors de ceci, plusieurs journalistes reçoivent des menaces de la part des inconnus armés et plusieurs vivent en cachette craignant pour leur vie. En tout cas, cette journée se déroule dans une situation de détresse parce que les journalistes ne sont pas libres, conclut notre interlocuteur.
Signalons que le territoire de béni est l’un de ceux dont une partie fait face à la menace des ADF. Actuellement, des affrontements sont signalés presque au quotidien entre les combattants de l’ADF et la coalition FARDC-UPDF dans les opérations Shujaa, et la population vit une peur sans précédent.
Arsène Kavyavu