Son Eminence , Jérôme Gapangwa Nteziryayo, ancien évêque d’Uvira (1985-2002) et figure influent de l’Église catholique , a livré un témoignage personnel sur son identité, tout en adressant un message fort à ceux qui renient leurs origines.
S’adressant à tous ceux qui se demandent s’ils sont Banyarwanda, Banyamulenge ou Tutsi, il a affirmé qu’il avait déjà répondu à cette question, bien que cette prise de position lui ait valu des insultes. Il a choisi de ne pas répliquer, et a préféré revenir sur les faits de son histoire personnelle pour éclairer le débat.
Il a expliqué qu’il avait été baptisé en 1955 à Baraka, dans la zone de Fizi. À cette époque, a-t-il précisé, les cartes de baptême contenaient des informations détaillées : le nom, le prénom, les noms des parents, mais aussi l’ethnie de la personne. Bien qu’il ait perdu ce document au fil des années, il se souvenait très clairement que sa carte de baptême le désignait comme « Rwandais », c’est-à-dire Banyarwanda.
Jérôme Gapangwa a souligné que ce cas n’était pas isolé. D’après lui, tous ceux qui ont été baptisés à cette période et même après portaient cette même mention. Il a insisté sur le fait que les Banyarwanda ne devaient pas chercher à modifier le nom de leur communauté. Pour lui, ce rejet de leur identité traduit un mal-être, une forme de complexe qu’il faut dépasser.
Il a ainsi exhorté chacun à assumer pleinement ses racines. Selon ses mots, il n’y a aucune honte à se dire Rwandais ou Banyarwanda. Il a invité à dépasser les peurs, les jugements et les pressions sociales, et à se réconcilier avec son identité, sans reniement.
La Rédaction