La Cour pénale internationale s’apprête à ouvrir ce mardi une audience historique consacrée à Joseph Kony, l’ancien chef de guerre ougandais et fondateur de la Lord Resistance Army (LRA). Vingt ans après l’émission du tout premier mandat d’arrêt de la CPI, en 2005, l’homme reste introuvable, toujours en cavale.
Joseph Kony, qui avait tenté de renverser le président Yoweri Museveni dans les années 1980, est accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre. Après avoir mené ses activités en Ouganda, il a déplacé son mouvement à travers plusieurs pays d’Afrique centrale, notamment en République démocratique du Congo, en Centrafrique et jusqu’au Soudan.
L’audience de mise en accusation par contumace examinera une série de charges particulièrement lourdes. Kony est notamment soupçonné d’avoir enrôlé de force des enfants soldats, contraignant des garçons à rejoindre les rangs de sa rébellion et réduisant de nombreuses jeunes filles en esclavage sexuel.
En dépit des efforts conjoints de plusieurs armées régionales et de la communauté internationale, le chef rebelle n’a jamais été arrêté. Cette procédure vise à rappeler la gravité des crimes imputés à Kony et à réaffirmer la volonté de la justice internationale de poursuivre, même par contumace, les auteurs présumés d’atrocités de masse.
Pour Zionnews-tv.net/Jason Kabera