Célébrée chaque 11 octobre à travers le monde, la Journée Internationale de la Jeune Fille met en lumière les défis auxquels sont confrontées les filles et la nécessité de garantir leurs droits fondamentaux.
Le thème retenu pour l’édition 2025 est : « L’action locale des jeunes en faveur des Objectifs de Développement Durable et au-delà », une thématique qui invite à renforcer la participation active des jeunes filles dans la construction des sociétés inclusives et durables.
Dans une interview exclusive accordée à notre rédaction, Angel Ntumba, coordonnatrice de l’ONG Action pour la Promotion et la Protection du Bien-être Social (APPS), a exprimé sa satisfaction face à l’importance accordée à cette journée dédiée à la jeune fille.
Selon elle, cette commémoration est une occasion de rappeler à tous les acteurs sociaux et institutionnels leur rôle dans l’accompagnement des ambitions et talents des filles, souvent marginalisés dans plusieurs milieux.
Se référant au thème de cette année, Angel Ntumba affirme que sa structure est engagée dans des actions concrètes de mobilisation, de sensibilisation et de formation des jeunes filles, pour qu’elles deviennent des actrices de changement dans leurs communautés.
Elle insiste sur la nécessité de leur faire comprendre les Objectifs de Développement Durable (ODD) en les rendant accessibles et applicables dans leur quotidien.
À travers ses différentes campagnes communautaires, APPS identifie plusieurs obstacles auxquels font face les filles : *déscolarisation, mariages précoces, manque de repères, violences, et absence d’espaces sûrs d’expression.
Ces problèmes, selon Angel Ntumba, doivent être documentés et traités comme des priorités dans les politiques publiques locales. Elle considère ces défis comme des opportunités pour initier un changement durable.
« Ce n’est pas seulement en parlant qu’on transforme la société. Il faut agir, et nous, en tant que structure locale, nous avons choisi d’agir en allant sur le terrain, en écoutant les filles, en les formant, et en valorisant leurs idées », a-t-elle souligné.
Elle encourage les filles à croire en elles, à se battre pour leur dignité, et à ne pas laisser la société les enfermer dans les stéréotypes.
Angel Ntumba en a profité pour lancer un appel aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’aux autorités, de venir en appui aux structures locales engagées dans la défense des droits des filles.
Elle plaide pour un soutien aux initiatives portées par les jeunes filles elles-mêmes, et non uniquement pour des projets descendus sans consultation ni inclusion réelle.
Elle rappelle que les ambitions des jeunes filles ne doivent pas se limiter au mariage, mais plutôt à l’émergence de leurs talents, de leurs rêves, et de leur contribution au développement.
« La société doit soutenir la vision de la jeune fille, qu’elle veuille être ingénieure, entrepreneure, artiste ou décideuse politique. Les rêves des filles méritent d’être financés et protégés », a-t-elle insisté.
En conclusion, la coordonnatrice d’APPBS affirme que cette journée est bien plus qu’une célébration : c’est un appel à l’action collective, une opportunité de réfléchir et d’investir sérieusement dans le potentiel de la jeune fille, afin d’en faire une véritable force de transformation dans la société congolaise.
Nestor ilo