À l’École Primaire Kamayi de Kananga, dans la province du Kasaï Central, la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement primaire semble avoir atteint ses limites.
L’établissement fait face à un surpeuplement criant, exposant les élèves à des conditions d’apprentissage extrêmement précaires souvent qualifiées par certains parents de « porcherie éducative »
Des salles de classe surchargées, des élèves assis à même le sol ou sur des briques un manque criant de bancs, et une absence d’encadrement adéquat due à l’effectif pléthorique : telle est la réalité quotidienne que vivent les enfants dans cette école publique, pourtant censée être un pilier du programme présidentiel.
Les enseignants dépassés par le nombre d’élèves parfois plus de 100 par salle, peinent à dispenser un enseignement de qualité. La gestion de l’effectif devient quasiment impossible, ce qui compromet
le suivi pédagogique individuel et affaiblit les résultats scolaires.
« Comment peut-on enseigner correctement à plus de 100 enfants dans une salle sans équipements adaptés ? Même les évaluations deviennent irréalisables »,se plaint un enseignant sous anonymat.
Les parents d’élèves, tout en saluant la politique de gratuité, dénoncent l’’absence d’investissements structurels qui devraient accompagner cette réforme. Ils appellent les autorités éducatives à réagir en urgence pour désengorger l’établissement, équiper les salles de classe, et garantir un environnement d’apprentissage digne pour les enfants.
Ce cas reflète un défi national, où la gratuité, bien qu’importante, révèle de sérieuses failles logistiques, mettant à mal la qualité de l’enseignement public dans plusieurs coins du pays.
Nestor ilo