La population de Kananga dénonce de plus en plus le comportement jugé arbitraire de certains agents de la Police de Circulation Routière (PCR), accusés de contribuer à la congestion routière et à l’insécurité sur les artères principales de la ville.
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des motocyclistes et usagers de la route, des agents de la PCR procèdent à des arrestations systématiques, souvent sans infraction apparente, dans le seul but d’exiger de l’argent. Ces pratiques occasionnent des ralentissements majeurs de la circulation, en particulier aux heures de pointe, et engendrent un climat de méfiance.
« On peut t’arrêter sans raison valable, et si tu ne paies pas, tu ne repars pas. Cela provoque des attroupements et perturbe sérieusement la fluidité du trafic », déclare un conducteur de moto-taxi.
Outre les embouteillages, ces contrôles abusifs exposent les usagers à des accidents et alimentent un sentiment d’insécurité croissant dans les zones concernées. Les menaces et intimidations à l’encontre des conducteurs sont également fréquemment signalées.
Face à cette situation, plusieurs acteurs de la société civile appellent la hiérarchie de la police à recadrer les agents de la PCR et à ouvrir des enquêtes sur les allégations de tracasseries et extorsions.
Dans une ville où la circulation repose en grande partie sur le transport à deux roues, ces pratiques nuisent à la mobilité urbaine et sapent les efforts d’une police de proximité axée sur la protection des citoyens.
Une réforme urgente est réclamée pour restaurer la confiance entre la population et les forces de l’ordre.
Nestor ilo