Dans la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Central, l’eau de puits demeure la principale source d’approvisionnement pour des milliers de ménages, en raison du manque d’accès à l’eau potable.
Toutefois, cette solution de fortune présente des risques majeurs pour la santé publique.
Selon plusieurs enquêtes menées par des acteurs de la société civile locale et certains services de santé, de nombreux puits utilisés par la population sont creusés de manière artisanale, souvent à proximité des latrines ou sans protection adéquate. Cela favorise la contamination de l’eau par des agents pathogènes.
Les structures sanitaires enregistrent fréquemment des cas de maladies hydriques telles que le choléra, la fièvre typhoïde, ou encore des parasitoses intestinales, surtout chez les enfants. « La consommation de cette eau non traitée expose les familles à des risques sanitaires graves », affirme un médecin de l’hôpital général de Kananga.
Face à cette situation, les ONG locales plaident pour des campagnes de sensibilisation sur le traitement domestique de l’eau et l’assainissement de l’environnement. Elles interpellent également les autorités à renforcer l’accès à l’eau potable par des investissements publics dans les réseaux de desserte en milieux urbain et périurbain.
En attendant des solutions durables, l’eau de puits, bien que vitale, reste un danger silencieux dans les foyers de Kananga.
Nestor ilo