Malgré le communiqué officiel publié il y a plusieurs semaines par la Maire de Kananga, Rose Mwadi, ordonnant la destruction des marchés pirates et constructions anarchiques, rien de concret ne semble bouger sur le terrain.
Ces marchés informels continuent de proliférer dans plusieurs coins stratégiques de la ville, causant embouteillages, insalubrité et insécurité.
Face à cette inaction prolongée, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA), section de Kananga, hausse le ton. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi, les militants pointent du doigt ce qu’ils appellent « une gestion laxiste » de la part de l’autorité urbaine.
Pour la LUCHA, la Maire semble dépassée par les événements et agit plus par sentiment administratif que par volonté de changement réel.
« Nous sommes fatigués des annonces sans effet. Les marchés pirates étouffent la ville, et la population en paie le prix fort. Si l’autorité n’est pas capable de faire appliquer son propre communiqué, elle doit tirer les conséquences », martèle un membre de la LUCHA Kananga.
La population locale, quant à elle, s’interroge sur l’utilité des multiples promesses faites dans les médias, alors que la situation empire. Les riverains des zones touchées par ces marchés anarchiques se plaignent de l’insécurité et de la saleté quotidienne, sans réponse concrète des services municipaux.
La LUCHA demande des actions urgentes, planifiées et visibles, et non des discours à répétition. Elle insiste également sur l’importance de réorganiser la voirie urbaine en collaboration avec les services techniques et sécuritaires pour rendre à la ville sa dignité.
Nestor Ilo