À Kananga, chef-lieu du Kasaï Central, les conditions de contrôle des nouvelles recrues de la Police nationale congolaise (PNC) soulèvent de vives interrogations.
En pleine journée, sous un soleil accablant et une chaleur étouffante, plusieurs jeunes aspirants policiers sont soumis à un régime jugé éprouvant, voire excessif.
Têtes rasées, visages marqués par la fatigue et la soif, ils sont alignés en silence, certains en position disciplinaire, d’autres effectuant des exercices au pas cadencé. Le décor laisse perplexe formation militaire ou punition déguisée ?
Des témoignages recueillis sur place laissent entendre que, au-delà de la rigueur attendue dans ce type de formation, des pratiques financières suspectes entacheraient le processus.
Chaque recrue serait contrainte, selon plusieurs sources concordantes, de verser jusqu’à 50 000 francs congolais pour espérer accéder au contrôle final ou poursuivre les étapes suivantes.
Dans un contexte de chômage massif, où intégrer les rangs de la police demeure un espoir pour des milliers de jeunes, cette situation crée colère et indignation au sein des familles et de la société civile locale. Des appels à la transparence et au respect des droits des recrues commencent à émerger.
Face à ces préoccupations, les autorités compétentes sont appelées à s’expliquer et à garantir des conditions de formation conformes à l’éthique républicaine.
Nestor Ilo