Le président fédéral du parti politique Avenir du Congo (ACO) au Kasaï-Central, Jean Claude Mukendi Kashala, s’est exprimé pour la première fois après plusieurs semaines d’absence sur la scène politique provinciale.
Depuis Lubumbashi où il séjourne, il a accordé une interview exclusive à notre rédaction, ce jeudi 14 août 2025, dans laquelle il a tenu à faire la lumière sur les raisons de son déplacement.
À en croire ses propos, son séjour dans le Haut-Katanga est d’abord politique. Lubumbashi, qui abrite le siège national de l’ACO, est la base du parti.
Mukendi y a tenu plusieurs réunions de travail avec les responsables nationaux pour évaluer les contre-performances du parti au Kasaï-Central et définir de nouvelles stratégies en vue des élections de 2028, notamment pour assurer une représentation effective à tous les niveaux.
Face aux critiques liées à son absence prolongée, certains allant jusqu’à évoquer un abandon du parti ou un désintéressement, Jean Claude Mukendi Kashala reste serein.
Il affirme que tout responsable engagé doit aussi faire face à des contraintes d’agenda et parfois prendre du recul pour mieux préparer l’avenir.
“Mon silence n’est pas un désengagement”, a-t-il insisté, tout en appelant à la patience et à la compréhension des militants.
Il reconnaît cependant que son absence a suscité des spéculations au sein de l’opinion, certains y voyant une distance prise vis-à-vis des réalités locales.
D’autres ont même évoqué des conflits internes ou une éventuelle démission, ce qu’il a catégoriquement démenti. “Je n’ai ni quitté le parti, ni renoncé à mes responsabilités.
Au contraire, je travaille à la relance”, a-t-il précisé.
Parmi ses missions à Lubumbashi figure également la recherche d’un nouveau siège provincial à Kananga, l’ancien étant désormais occupé.
Ce projet s’inscrit dans la volonté de redonner au parti une visibilité locale et une organisation structurée pour mieux répondre aux attentes de la population.
Sur un ton personnel, Jean Claude Mukendi a également évoqué des raisons privées liées à sa santé et à ses affaires, tout en soulignant que cela ne devrait pas être interprété comme un relâchement. “Même en déplacement, je reste connecté à la base et attentif aux besoins du parti”, a-t-il rassuré.
Enfin, réagissant au décès du ministre provincial de l’Intérieur, Me Alain Lukusa Mpoyi, le président fédéral de l’ACO a exprimé sa profonde tristesse et présenté ses condoléances à la famille éplorée.
Il a salué la mémoire d’un homme de principe et de devoir, avant d’annoncer son retour imminent à Kananga pour relancer les activités du parti et rassurer la base militante.
NESTOR ILO