La célébration de la Journée internationale de la jeunesse, organisée ce mardi 26 août 2025 dans la salle CEICA à Kananga, a laissé un goût amer dans le chef de plusieurs participants.
Prévue comme un moment de réflexion, d’échange et de valorisation du rôle de la jeunesse dans la société, cette journée s’est malheureusement transformée en un événement désordonné, marqué par des conflits internes, une mauvaise coordination et des frustrations collectives.
L’absence du président du Conseil provincial de la jeunesse (CPJ), Emmanuel Kabangu, a été fortement ressentie. L’organisation, confiée à son équipe restante, a souffert d’un manque criant de leadership et de cohésion.
Plusieurs jeunes présents ont dénoncé une journée sans orientation claire, où les activités prévues ont été exécutées de manière improvisée, sans fond ni forme.
Néanmoins, il faut reconnaître que deux exposés de qualité ont été présentés durant la journée.
Le premier portait sur la paix et le développement, thème pertinent dans un contexte socio-politique tendu.
Le second a abordé l’hygiène menstruelle, un sujet encore trop souvent tabou mais d’une importance capitale pour l’autonomisation des jeunes filles.
En tirant les leçons de cet échec organisationnel, il devient impératif que les responsables de la jeunesse prennent conscience de l’importance de leur rôle.
Une célébration aussi symbolique ne peut se tenir dans la précipitation ou entre des mains peu préparées. La délégation des responsabilités doit se faire avec rigueur et transparence, surtout lorsqu’il s’agit d’orienter les jeunes.
Il revient au président du CPJ, Emmanuel Kabangu, de tirer les conséquences de cette débâcle et de réorganiser en urgence une rencontre de rattrapage digne de la jeunesse du Kasaï-Central. Car si la jeunesse est l’avenir, elle mérite d’être honorée avec sérieux, dignité et respect.
L’un des faits les plus marquants a été la confusion autour de la modération. À trois reprises, différents modérateurs se sont relayés sans coordination, l’un d’eux quittant même la salle après une vive dispute.
Cette situation a jeté le désordre dans le déroulement du programme, faisant perdre le fil conducteur de la célébration.
Pire encore, un incident survenu autour d’une enveloppe déposée par un partenaire a provoqué une querelle entre les organisateurs.
La jeunesse, qui aurait dû être au centre de l’événement, s’est retrouvée abandonnée pendant plus de 30 minutes, sans orientation ni activité. Nombreux sont ceux qui ont quitté les lieux avant même la clôture officielle, désillusionnés.
Des échanges houleux ont ensuite éclaté entre les membres du CPJ présents et certains invités, alimentant la tension dans la salle.
L’objectif principal de la journée élever la voix de la jeunesse et célébrer son potentiel a été tristement relégué au second plan au profit de luttes d’intérêt.
Nestor Ilo