Kananga, le 25 Mars 2025– La société civile du Kasaï Central monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de “mensonge de haut niveau” orchestré par le gouvernement provincial dirigé par le gouverneur Moïse Kambulu N’konko. Selon les acteurs de la société civile, les annonces officielles sur l’état d’avancement des travaux dans la province ne reflètent en rien la réalité du terrain.
D’après plusieurs témoignages, les infrastructures promises, notamment les routes, les écoles et les centres de santé, restent à l’état de projets inachevés, voire inexistants. Pourtant, la communication gouvernementale continue d’afficher des messages rassurants sur l’évolution des travaux, alimentant ainsi un profond malaise au sein de la population. “Nous ne pouvons plus accepter que nos dirigeants nous bercent d’illusions pendant que nous ne voyons aucun changement tangible”, s’indigne un représentant de la société civile.
Les citoyens du Kasaï Central expriment leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme une gestion opaque et inefficace des ressources publiques. Plusieurs d’entre eux accusent les autorités provinciales de prioriser l’image médiatique au détriment des véritables actions sur le terrain. “Nous entendons des promesses, mais les routes restent impraticables, les écoles manquent de matériel et les hôpitaux sont dépourvus d’équipements essentiels”, déplore un habitant de Kananga.
Face à cette situation, la société civile appelle à plus de transparence et d’actions concrètes pour répondre aux attentes de la population. Elle exige un audit indépendant sur les fonds alloués aux projets de développement et une communication responsable de la part du gouvernement provincial.
“Nous demandons des comptes, et il est temps que les autorités nous disent la vérité sur l’utilisation des finances publiques”, martèle un activiste local.
Alors que la pression monte, le gouvernement provincial du Kasaï Central est désormais sous le feu des critiques. Si aucune mesure corrective n’est prise, la défiance de la population risque de s’accentuer, compromettant ainsi la crédibilité de l’administration en place.
Nestor Ilo