Plusieurs chefs d’établissements secondaires de la ville de Kananga tirent la sonnette d’alarme face aux difficultés rencontrées dans les sections des humanités techniques, notamment en coupe et couture.
Les enseignantes affectées à ces options afficheraient un niveau préoccupant en expression française, rendant complexe la transmission des matières et la rédaction des documents pédagogiques.
Selon plusieurs responsables d’écoles interrogés, certaines professeures ont du mal à rédiger correctement les bulletins, les PV de délibération ou encore les plans de leçon.
Une situation qui non seulement freine la bonne organisation pédagogique, mais compromet également la qualité de l’enseignement reçu par les élèves.
« Nous sommes souvent contraints de revoir entièrement leurs documents, parfois même de les réécrire, ce qui alourdit notre charge administrative », confie un directeur d’école.
Ces enseignantes expriment de leur côté le souhait d’adapter leur méthode d’enseignement en se concentrant davantage sur les aspects pratiques de la coupe et couture, estimant que la rigueur de la langue française ne devrait pas peser autant dans leur domaine.
Cependant, pour les autorités éducatives, cette approche soulève des inquiétudes les élèves, bien que formés techniquement, doivent également maîtriser la langue d’enseignement afin de pouvoir évoluer professionnellement, passer des concours ou rédiger des rapports.
La situation révèle une faille dans le recrutement et la formation continue du personnel enseignant dans les options techniques.
Plusieurs voix à des renforcements de capacité, des ateliers de mise à niveau en français, voire à une révision des critères d’affectation des enseignants dans ces filières.
Ce défi linguistique met en lumière l’urgence de réconcilier la qualité linguistique avec les compétences techniques dans l’enseignement professionnel à Kananga.
Nestor ilo