Depuis la nomination d’Antoine Ntambwe Ntambwe au poste de ministre provincial des Mines et de l’Énergie dans le Kasaï Central, un climat d’inquiétude gagne progressivement la population, notamment en raison de la dégradation persistante du service d’éclairage public.
Dans plusieurs quartiers de Kananga et d’autres zones urbaines, les lampadaires restent éteints, aggravant les conditions de vie des habitants et favorisant l’insécurité nocturne.
L’absence de courant électrique en temps plein, combinée à l’inopérabilité de l’éclairage public, suscite une frustration grandissante au sein de la population. Pour beaucoup, l’arrivée du nouveau ministre représentait l’opportunité d’un renouveau dans la gestion du secteur énergétique, souvent caractérisé par l’instabilité et le manque d’investissement durable. Cependant, le manque d’actions visibles depuis sa prise de fonction laisse les citoyens perplexes.
Plusieurs organisations de la société civile et leaders communautaires n’ont pas manqué d’exprimer leur déception face à ce qu’ils qualifient de « gestion passive » des responsabilités ministérielles. Le ministre Antoine Ntambwe est jugé trop discret, voire absent dans les dossiers cruciaux liés à l’énergie, à un moment où des solutions urgentes sont attendues pour améliorer l’accès à l’électricité dans la province.
La situation actuelle a des conséquences tangibles : les activités économiques en soirée sont réduites, les établissements scolaires et de santé rencontrent des difficultés opérationnelles, et le sentiment d’insécurité s’intensifie dans les zones mal éclairées. Cette détérioration des services publics énergétiques fragilise davantage une population déjà confrontée à d’importants défis sociaux.
Il devient impératif pour le ministre Ntambwe de sortir de sa réserve et de proposer un plan d’action clair, structuré et communiquant. La transparence dans la gestion, l’écoute des préoccupations citoyennes, ainsi qu’une collaboration active avec les partenaires techniques et financiers, seront essentielles pour redresser la situation et répondre efficacement aux attentes légitimes de la population du Kasaï Central.
Nestor Ilo