Kasaï :Plaidoyer pour une gouvernance responsable et un Débat démocratique apaisé

‎‎‎‎Dans toute démocratie saine, la critique publique, en particulier lorsqu’elle provient d’un représentant élu du peuple, doit être perçue non comme un affront, mais comme un levier essentiel de redevabilité.

Les récentes déclarations du Député national Grégoire Banza à l’encontre du Gouverneur Crispin Mukendi qualifiant ce dernier de « Monsieur qui s’est distingué dans le tourisme des ravins » et évoquant la nomination de son père comme chef de groupement ont suscité des réactions vives.

Certes, ces propos peuvent heurter, mais ils méritent d’être analysés à la lumière de leur portée politique plutôt qu’émotionnelle.‎‎Penser différemment n’est pas un délit. Rappeler, sur la base de faits, ce qui peut s’apparenter à des dérives ou à des priorités mal orientées ne constitue pas une offense.

Le rôle d’un élu n’est pas de flatter l’exécutif, mais de questionner, d’interpeller et d’exiger que les décisions prises servent l’intérêt général.

L’intervention du Député Banza doit ainsi être comprise comme une invitation à la relecture des actions gouvernementales, et non comme une déclaration de guerre.

‎‎Il est regrettable que certains communicants proches du Gouverneur cherchent à transformer cette interpellation politique en attaque personnelle. Leur rôle n’est pas de défendre une personne blessée dans son orgueil, mais de porter avec clarté, rigueur et efficacité la vision du Gouverneur.

La communication politique n’est pas un champ de bataille, mais un outil stratégique au service de la transparence et de la construction collective.‎‎Il est illusoire de chercher des applaudissements là où les résultats tardent à se faire sentir.

Si des voix s’élèvent, c’est peut-être le signe qu’il est temps d’ajuster certaines pratiques, de prêter une oreille attentive à la critique et de sortir du confort de l’autosatisfaction. Répondre par des invectives ne fait que renforcer la légitimité des critiques répondre par des actions concrètes et une communication maîtrisée, voilà ce qui révèle la maturité d’un leadership véritable.‎‎

Au-delà de l’émotion, c’est une lecture politique responsable qui doit prévaloir. Notre République a besoin de débats francs, de voix dissonantes, mais surtout d’acteurs publics capables de remise en question pour mieux servir le peuple.‎‎‎

Nestor Ilo

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