Le président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), Me Jean-Claude Katende, s’inquiète de la multiplication fulgurante des constructions d’immeubles à Kinshasa sous le régime du président Félix Tshisekedi, un phénomène qu’il juge plus intense que sous l’ancien président Joseph Kabila. Selon lui, cette tendance interpelle sur la véritable origine des fonds qui alimentent ce secteur en pleine expansion.
Me Katende souligne que si, par le passé, des projets immobiliers voyaient déjà le jour, le rythme actuel est sans précédent. Des immeubles sortent de terre à un rythme tel que l’on pourrait les comparer à des champignons après la pluie. Pour l’activiste des droits humains, ce boom immobilier peut avoir deux lectures : soit il traduit une dynamique économique positive, soit il reflète un blanchiment massif de capitaux.
Face à cette situation, plusieurs interrogations s’imposent :
Qui construit ces immeubles à Kinshasa ?
D’où proviennent les fonds colossaux investis ?
Les services publics chargés de la lutte contre le blanchiment des capitaux suivent-ils de près ce phénomène ?
Des enquêtes sont-elles ouvertes pour identifier les véritables propriétaires et l’origine de leurs ressources financières ?
Me Katende estime qu’une transparence accrue et des investigations approfondies sont indispensables pour dissiper tout doute et garantir que ce boom immobilier profite réellement à l’économie congolaise et non à des réseaux opaques. « Un jour, on saura ce qui se passe réellement », conclut-il, tout en exprimant l’espoir que la vérité finira par émerger.
Par Serge IRENGE