KINSHASA : Le Sénat appelé à statuer sur les accusations entre Modeste et Christian Bahati

La Fondation Bahati Christian (FOBAC) a adressé, le 15 septembre 2025, une correspondance officielle à l’honorable président du Sénat congolais pour dénoncer des accusations jugées « infondées et diffamatoires » portées contre son président national, Christian Bahati, par le deuxième vice-président du Sénat, l’honorable Modeste Bahati Lukwebo.

Des accusations jugées « sans fondement»

Dans une mise au point transmise aux plus hautes institutions du pays notamment la présidence de la République, l’Assemblée nationale, la Cour de cassation et l’Union sacrée la Fondation dénonce un communiqué officiel signé le 21 juillet 2025 par Modeste Bahati Lukwebo.
Ce dernier accusait Christian Bahati d’usurpation d’identité, en se faisant passer pour le fils de l’honorable Bahati, afin d’obtenir un passeport et de soutirer de l’argent auprès d’établissements publics tels que la Gécamines.

Le document de la FOBAC rejette fermement ces allégations, soulignant qu’« aucune preuve n’a été présentée jusqu’à ce jour » et qu’« aucune personne ne s’est manifestée pour se plaindre d’avoir été escroquée ».

Une « désacralisation » du Sénat congolais

La Fondation estime que l’usage de l’en-tête du Sénat pour véhiculer des accusations personnelles constitue « une désacralisation de l’institution ».
Elle souligne également le caractère « téméraire et grave » d’une telle sortie publique, qui fragilise la crédibilité des institutions de la République, notamment celles chargées de la délivrance des passeports.

« Prétendre que je me suis créé une identité frauduleuse sans preuve est déjà téméraire », peut-on lire dans le texte signé par Christian Bahati, qui déplore en outre le discrédit jeté sur la Gécamines par l’affirmation qu’il aurait obtenu des fonds en usurpant une identité.

Un appel à la justice et au respect de l’État de droit

La FOBAC regrette la lenteur constatée dans l’évolution de la plainte introduite auprès du parquet de la Cour de cassation (RMP 2539/PG.CASS/SEC/2025/VON).

Elle appelle la justice à « rétablir la vérité et protéger l’honneur bafoué » de son président national.

Dans sa lettre, Christian Bahati exhorte les institutions à tirer toutes les conséquences juridiques de cette affaire :
« Nous vous demandons, honorable président, de porter un regard particulier sur cette affaire afin que soient établies les responsabilités.

Ceci servira à renforcer la confiance des citoyens dans les institutions de la République ainsi qu’à garantir la force de la loi, qui doit s’appliquer sans distinction de classe, rang ou fonction. »

Une affaire aux implications politiques et institutionnelles

La FOBAC fait cette dénonciation dans un contexte politique tendu, où les accusations de corruption et d’usurpation d’identité alimentent régulièrement les débats publics.
Lui qui met en cause le deuxième vice-président du Sénat, la Fondation Bahati Christian interpelle directement la crédibilité et la responsabilité des plus hautes autorités du pays.

Et dire, par la suite de ce dossier, dépendra de l’évolution de la plainte introduite auprès de la justice, que la Fondation appelle à instruire « avec diligence et impartialité ».

LA RÉDACTION

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