Symbole de la vie urbaine intense de la capitale, le rond-point de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) est aujourd’hui confronté à une dégradation préoccupante de son environnement.
Selon un constat effectué par notre rédaction, l’espace est envahi par les déchets, l’encombrement anarchique des vendeurs ambulants, et l’absence de véritables efforts durables pour améliorer l’hygiène.
Une insalubrité chronique
Entre sachets plastiques, restes de nourriture, eaux stagnantes et odeurs nauséabondes, le rond-point UPN peine à respirer.
La densité du trafic piéton et motorisé, combinée à une forte activité commerciale informelle, accentue l’accumulation quotidienne des ordures. Le manque de poubelles publiques et de services réguliers de collecte aggrave encore la situation.
Des interventions policières sans effet durable
Par moments, des patrouilles de police sont visibles, dispersant les vendeurs qui occupent les abords du rond-point.
Mais ces actions sont souvent ponctuelles et sans suivi, et surtout sans sensibilisation à la propreté ou à la réorganisation des espaces publics.
Les vendeurs reviennent quelques heures plus tard, perpétuant le cycle de désordre.
Manque de coordination urbaine
Ce cas reflète un manque de coordination entre les autorités urbaines, la police et les services d’assainissement.
Si la présence policière vise à restaurer l’ordre, elle ne suffit pas à engager une transformation durable de l’espace.
L’absence de programme structuré d’assainissement, de dialogue communautaire et d’alternatives pour les commerçants informels maintient le rond-point dans un état de délabrement constant.
Le rond-point UPN est un miroir de l’urbanisation non maîtrisée de Kinshasa.
Pour sortir de l’impasse, il faudra allier action policière, assainissement régulier, et surtout sensibilisation citoyenne.
La réhabilitation durable de cet espace passe par une vraie volonté politique et un plan urbain cohérent, inclusif et respectueux des réalités locales.