Dans une déclaration percutante publiée le 24bmars 2025, les opposants politiques Claudel André Lubaya, Seth Kikuni, ainsi que les militants de la société civile Jean-Jacques Lumumba et Bienvenu Matumo, ont fermement exprimé leur désaccord concernant la possibilité d’un accord entre les États-Unis et la République Démocratique du Congo (RDC) sur l’exploitation des ressources minérales stratégiques en échange d’une aide sécuritaire.
Les signataires de cette déclaration affirment que cette initiative pourrait compromettre « l’avenir de plusieurs générations ». Ils accusent le président Félix Tshisekedi de chercher à négocier les ressources naturelles de la RDC pour s’assurer le maintien de son pouvoir, le comparant à des figures historiques controversées comme Mobutu, qui avaient marchandé les intérêts du pays pendant des périodes difficiles.
« Le président semble prêt à tout pour conserver son autorité, y compris à signer des ententes obscures. Il essaye de se positionner comme un allié des États-Unis, prêt à céder aux exigences de l’administration Trump, même si cela signifie transgresser les lois de notre nation. Nous nous opposons fermement à cela, car ce pays est un héritage qui doit perdurer, bien au-delà des ambitions d’un individu », ont-ils déclaré.
Face aux « dangers qui menacent l’avenir de la nation », les opposants appellent tous les Congolais à s’unir pour refuser ce qu’ils qualifient de « mise aux enchères de l’avenir du pays par un autocrate ».
Ils dénoncent un bilan de six années de pouvoir absolu qui n’a pas permis de refonder l’État ni de raviver l’espoir du peuple congolais. Au contraire, affirment-ils, Félix Tshisekedi a fracturé la nation et sapé l’unité nationale par sa gouvernance destructrice.
Par ailleurs, les signataires estiment que le chef de l’État cherche à tirer un « profit personnel » des richesses du pays, mettant en péril les intérêts des Congolais. « Alors que Donald Trump prône l’initiative “America First”, Félix Tshisekedi semble déterminé à profiter de nos ressources pour asseoir un pouvoir pérenne à ses côtés, au mépris des besoins fondamentaux de notre peuple. C’est inacceptable », ont-ils ajouté.
Ils s’interrogent également sur la légitimité des décisions prises par le président congolais, pointant du doigt des négociations jugées peu transparences et contraires à l’article 214 de la Constitution.
Enfin, ils lancent un appel urgent à la société civile, aux médias et à la classe politique pour qu’ils s’unissent contre ces initiatives, qu’ils considèrent comme étant dictées par l’intérêt personnel d’un homme à la merci des États-Unis.
Arsene Kavyavu