La zone de santé de Biena dans le territoire de lubero au Nord-Kivu, en proie aux attaques des ADF depuis juin 2024, fait face à une grave crise sanitaire.
Une vérification récente menée par la société civile de Manzia-Biambwe révèle que plusieurs structures sanitaires, bien que rouvertes depuis janvier de cette année, peinent à fonctionner en raison de l’incapacité des patients, civils et militaires, à régler leurs factures médicales.
Le personnel soignant, qui se consacre sans distinction à la prise en charge des malades, voit ses efforts mis à mal par l’épuisement rapide des stocks de médicaments, non renouvelés en raison du non-paiement des soins.
La situation est d’autant plus critique que de nombreux habitants ont dû se déplacer vers les grandes agglomérations pour se protéger des violences rebelles, réduisant ainsi l’accès aux champs et aux ressources nécessaires pour faire face aux coûts des soins.
Les infirmiers et responsables des structures sanitaires alertent sur un risque imminent de fermeture de ces établissements si aucune assistance n’est fournie par les autorités et les partenaires humanitaires.
Selon Paluku Nzanzu Achille, président de la société civile du groupement Manzia dans la chefferie de baswagha, la population se trouve dans une impasse, et il est urgent que le gouvernement et les acteurs humanitaires interviennent avant que la situation ne devienne encore plus catastrophique
Maua Grace
